Pierre Cécile Puvis de Chavannes, né à Lyon le 14 décembre 1824 et mort à Paris le 24 octobre 1898, est considéré comme une figure majeure du mouvement symboliste
Après des études de rhétorique et de philosophie à Paris, il commence à étudier la peinture auprès de
Henry Scheffer. En Italie, il étudie brièvement auprès d'Eugène Delacroix, puis dans l'atelier de Thomas Couture. Il est marqué par les grandes peintures murales de Théodore Chassériau. Il ne trouve véritablement sa voie qu'à l'âge de trente ans en réalisant le décor de la salle à manger de la résidence campagnarde de son frère (Les Quatre Saisons, Le Retour de l'enfant prodigue).
Ses débuts furent difficiles. Il fut plusieurs fois refusé et quand enfin il expose, il est sévèrement critiqué. Mais en 1861, il remporte un premier succès avec La Guerre et La Paix. Certaines de ses réalisations sont exceptionnelles sur le plan thématique et stylistique, et représentatives du traitement novateur que Puvis apporte au genre allégorique dont il devient à la fin fin du XIX e siècle le plus brillant représentant. Il s'installe à Pigalle, où il demeure jusqu'à son mariage en 1897 avec la princesse roumaine Marie Cantacuzène, qu'il a rencontré, sans doute dans l'atelier du peintre Théodore Chassériau dont elle fut l'amie. Elle eut une influence considérable sur lui, devenant sa compagne, sa collaboratrice, son inspiratrice. Elle lui servira de modèle pour : la Salomé de la Décollation de Saint-Jean-Baptiste, Radegonde de l'Hôtel de ville de Poitiers, la Sainte-Geneviève du Panthéon.
Puvis de Chavannes réalisa de grands décors muraux : au Palais Longchamp à Marseille, à l'Hôtel de Ville de Poitiers, à l'Hôtel de Ville de Paris, ou à la Bibliothèque publique de Boston. À ceux-ci s'ajoutent trois ensembles exceptionnels, celui du Panthéon à Paris, où il traite de la vie de Sainte Geneviève ; le décor de l'escalier du Musée de Lyon, et enfin le grand décor de L'amphithéâtre de la Sorbonne à Paris.
Par cette œuvre décorative immense, mais aussi avec des tableaux de chevalet d'un symbolisme novateur, il conquiert l'admiration d'une génération entière.
(études de Puvis de Chavannes)
Réalisé en 1897, Sainte Geneviève ravitaillant Paris, met en scène un épisode de la vie de la sainte patrone de Paris.
Alors que les Francs assiègent Paris, Geneviève sauve la ville de la famine. Elle organise une expédition ingénieuse au moyen de bateaux qui, par la Seine, vont chercher le ravitaillement jusqu'en Champagne.
Cette œuvre sera suivi l'année suivante de Sainte Geneviève veillant sur Paris (détail du tableau ci-dessous), exposée comme la précédente à Paris, à l'église Sainte Geneviève devenue en 1791, le Panthéon.
Sources : Wikipedia - Base Joconde