En 324, l'empereur Constantin Ier, vainqueur de Lucinius à Andrinople rétabli l'unité de l'Empire romain. Se rendant en Orient, il constate un grand nombre de dissensions au sein du christianisme. Il prend donc la décision l'année suivante, de réunir un concile à Nicée (Turquie actuelle). Le concile de Nicée réunit des représentants de presque toutes les tendances du christianisme, il est considéré comme étant le premier concile œcuménique[1] bien qu'il ne s'agisse pas du premier concile à proprement parler. Cependant, les précédents conciles réunissaient un nombre bien plus restreint d'évêques, venant de régions moins éloignées les unes des autres (concile de Rome en 313, concile d'Arles en 314).
Lors du concile, une définition de la foi est rédigée, sous la forme d'un symbole (c'est-à-dire d'une formule de foi). Elle sera complétée au concile de Constantinople en 381, pour devenir le «Symbole de Nicée-Constantinople» ou «Credo» (du latin, "je crois").
L'adoption du Credo est un symbole d'unification du christianisme, on défini aussi de cette façon qui sont les vrais chrétiens; et les vrais chrétiens croient fermement, totalement et sincèrement tout ce qui est dit dans le Credo :
« Nous croyons en seul Dieu, Père Tout-Puissant,
créateur de tous les êtres visibles et invisible ;
et en un seul Seigneur Jésus Christ,
le Fils de Dieu, engendré du Père, unique engendré,
c'est-à-dire de la substance du Père, Dieu de Dieu,
lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu,
engendré non pas créé,
consubstantiel au Père,
par lui tout a été fait.
Ce qui est dans le ciel et ce qui est sur la terre,
qui à cause de nous les hommes,
et à cause de notre salut est descendu et s'est incarné,
s'est fait homme,
a souffert et est ressuscité le troisième jour,
est monté aux cieux,
viendra juger les vivant et les morts ;
et [nous croyons aussi] en l'Esprit-Saint.
Amen
Ceux qui, comme le prêtre libyen d'origine berbère : Arius, ne reconnaissent pas le Credo comme leur profession de foi sont excommuniés.
Le Credo est donc l'une des principales prières des catholiques du royaume de France, cependant, faible est la partie de la population sachant lire. Or, le peuple a peur de mal réciter les prières, il considère que la moindre erreur lors de la récitation d'une prière rend celle-ci nulle. Il est donc preferable de laisser à ceux qui sont instruits (les clercs) le soin de dire les prières.
Dès le Vè siècle, les rois et les seigneurs les plus riches créent des monastères, des communautés religieuses, des prieurés où des clercs prient pour eux, pour leur famille et pour leurs morts - pour tous leur lignage. Fonder des monastères est d'ailleurs considéré comme le plus bel acte de dévotion que l'on puisse faire quand on en a les moyens.
[1] Concile qui réunit tous les évêques des diverses Églises.
Image : Icône du premier concile de Nicée (fêté le dimanche après l'Ascension). Au premier plan, l'évêque saint Spyridon s'exprime devant le concile et confond Arius. Derrière lui, préside à gauche (à droite de l'autel) le représentant de l’évêque de Rome, et en seconde place, à droite, la puissance invitante, l'empereur Constantin.
Source : L'Histoire N° 305
olivier 13/10/2012 16:58
Lutece 15/10/2012 18:09
sittelle 03/06/2011 07:15