Attila fut battu près de Troyes par le général romain Aetius en 451. Un siècle plus tard, l'historien goth de langue latine, Jordanès, a décrit le déroulement de cette terrible rencontre : la mêlée des peuples fut sanglante; de nombreux groupes germaniques étaient engagés dans les deux armées. Les Sarmates cantonnés en Gaule, tentèrent même de changer de camp. Le roi des Wisigoths mourrut au combat.
Le tableau de Wilhelm von Kaulbach (ci-dessous), représente cette fameuse bataille dite des champs Catalauniques car elle se déroula chez les Catalaunes (Catalauni en latin), Gaulois de l'actuelle région de Châlons-en-Champgne.
Les événements de la seconde moitié du Ve siècle devaient marquer durablement les traditions des pays germaniques. Attila, Gundahar, roi des Burgondes et Théodoric le Grand, roi des Ostrogoths, devinrent les héros légendaires de l'épopée médiévale des Niebelungen sous les noms d'Etzel, de Gunther et de Dietrich de Berne.
Wilhelm von Kaulbach est un peintre allemand, né en 1804 et mort en 1874. L'évolution de Kaulbach, peintre d'histoire et illustrateur, fut déterminée par l'enseignement reçu en 1822 à l'Académie de Düsseldorf de Cornelius, qui lui vint en aide et l'emmena avec lui à Munich (1826).
Le peintre reprend ici le thème de la chute des mauvais anges qui sont incarnés ici par les Huns.
Attila, barbu, porté sur un pavois à la mode barbare (en haut à droite), et ses troupes chevelues, s'opposent au chef romain (à gauche en face d'Attila), placé sous la protection de la croix.
Franz Liszt écrivit un poème symphonique inspiré de l'œuvre picturale de Wilhelm von Kaulbach, en 1857, intitulé Hunnenschlacht (la Bataille des Huns). La première section de cet ouvrage, Tempestuoso, allegro non troppo, porte les instructions suivantes de la part du compositeur : « L'on devra s'efforcer de maintenir une couleur orchestrale très sombre, tous les instruments devant sonner comme des fantômes »