Huile sur toile réalisée vers 1900. Collection privée.
Contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent le gui est rare sur les chênes. Aussi n’en est-il que plus précieux. Ce parasite aérien toujours vert est l’objet d’une vénération particulière chez les Celtes qui le considèrent comme un attribut ou même un avatar d’une divinité importante. On dit que les druides utilisent pour sa cueillette une serpe d’or. En réalité, cela est peu probable car l’or est un métal mou. Les serpes sont donc plutôt en bronze ou en fer recouvert d’or. L’or représente le soleil et la faucille le croissant lunaire. Le gui est recueilli dans un linge blanc, et le druide porte une robe blanche, couleur sacerdotal. Il est cueilli le sixième jour de lune, moment où la force du rayonnement lunaire est dans une phase ascendante. Ce même jour, les druides sacrifient deux taureaux blancs, très jeunes puisque « leurs cornes sont unies pour la première fois » (Pline). C’est alors la communion des êtres et des choses (animaux, végétaux, minéraux).
Le gui possède également pour les Celtes des vertus thérapeutiques. Ils pensent que, mélangé à une potion, le gui est un remède à la stérilité. Si l’on regarde la signification de ce mot dans les différents dialectes, on remarque qu’il signifie « qui guérit tout » en irlandais (uileiceadh) et Gallois (oll-iach). En breton-armoricain il signifie « haute branche » (uhelvarr) et signifiera par la suite « eau de chênes » au XVIIIe siècle (deur derhue), le chêne étant la représentation des divinités.
Présentation d'Henri Paul Motte ici.
Source : www.arbre-celtique.com