Manteau fait de toile mise en double (Serv. ad Virg. AEn. V, 421) et attaché par une broche sous le coup et au Haut de l’épaule. Ce vêtement était porté à l’origine par les soldats, comme représenté dans la gravure de la colonne Trajane. Les habitants des villes s’en servirent en guise de costume civil (la toge), pendant les périodes de troubles ou d’invasions étrangères (Varr. Ap. Non. S. v.).
Par la suite, l’usage en devint plus commun, et toutes les classes s’en servirent comme d’une partie du costume ordinaire (Juv. IV. 76 ; Suet. Cal. 35). Il ne différait pas matériellement du sagum, mais l’étoffe en était plus fine, et il était moins ample. Aussi Martial recommande-t-il aux voleurs de ne pas porter une abolla, parce qu’elle n’était pas assez large pour cacher sous ses pans les objets dérobés (Mart. Ep. VIII, 48).
2. Abolla major. C’était une large couverture dont s’enveloppaient les philosophes grecs, plus particulièrement les Cyniques, qui comme ils ne portaient pas d’autres vêtements dessous, jetaient autour d’eux, pour la décence une pièce d’étoffe fort ample (Mart. Ep. IV, 53). De là vient que l’expression facinus majoris abollae (Juv. Sat. III, 115) veut dire un crime commis par un philosophe grec. Le vêtement est mis pour la personne qui le porte : de même que notre phrase « la longue robe » s’appliquent à tous ceux qui suivent la carrière du droit.
Cette figure représente Héraclite d’après une pierre gravée.
Source : Dixtionnaire des Antiquités Romaines et Grecques, Antony Rich éd. Molière
Dulce Morais 03/09/2012 09:12