A Rosières-aux-Salines (Meurthe et Moselle), sur une zone de sable s’étendant sur plus de 150 hectares, une gigantesque nécropole gallo-romaine a dernièrement été retrouvée. Près de 300 tombes ont à l’heure actuelle été recensées, de nombreuses autres attendent encore impatiemment qu’on les découvre. Les spécialistes sont absolument convaincus qu’une ville antique dense, comme le Toul de l’époque, devait se trouver à proximité. Or, nul écrit n’en fait mention. La mystérieuse cité reste donc à exhumer. Les archéologues pensent que ses vestiges doivent être enfouis sous la forêt qui jouxte la zone sableuse. La ville disparue devait certainement être située à un important carrefour commercial portant sur le sel, l’or blanc lorrain. La découverte de vases funéraires en provenance d’Italie en est la preuve.
Le problème, c’est que le site a été trop vite classé sans intérêt. Depuis, l’État français, bien embarrassé par l’ampleur et le caractère exceptionnel de la découverte, fait la sourde oreille, faute d’avoir provisionné les 800 000 euros nécessaires pour financer une nouvelle campagne de fouilles qui devrait durer deux ans. Si ces fonds ne sont pas débloqués, le site sera recouvert et 90% des vestiges seront perdus. Pourtant, pour sauver ce qui peut encore l’être, les archéologues envisagent de protéger les sépultures par une bâche géotextile, puis de les ensevelir sous un mètre de terre. Le maire de Rosières a décidé d’entamer une longue marche pour sensibiliser les élus du secteur. Pour le moment en vain. La découverte a beau être exceptionnelle, c’est d’ailleurs la plus importante de ces trente dernières années, les fouilles seront recouvertes avec un remblai spécifique avant d’être abandonnées.
C'est notre patrimoine, notre histoire comment peut agir ainsi alors que des millions sont gaspillés dans des opérations qui n'interessent personne et sont sans lendemain !
Odile 03/01/2010 18:13
Lutece 08/01/2010 00:43
dissertation 24/08/2009 04:54